Lundi 17 novembre
île de Pâques
À la rencontre de l’homme oiseau
Les vagues partent de loin. Elles s’enflent, montent à vouloir conquérir les hauts des falaises noires, hurlent un instant et retombent en mugissant au pied des grottes qui meublentces longues colonnes de basalte. La côte est déchirée, inhospitalière, balayée par un vent strident qui vrille les oreilles. Perdue au milieu du Pacifique, isolée du monde et du temps, ignorée des hommes, battue sans relâche par les déferlantes, Mata Kite Rani, « des yeux contemplent les étoiles ». Entre mer et ciel, entre vie et mort, Te Pito Te Henoua, «le nombril du monde», l’île de Pâques, respire. La steppe rompt l’équilibre entre l’eau et le feu, entre écume et lave et donne sa lumière à ce roc émergé du néant.
Jeudi 20 novembre
Te Pito Te Henoua, l’île de Pâques
D’où viennent-ils ?
Ahu Hahivi, les sept fils, regardent vers Hiva. Tournés vers la mer, vers le couchant. On dit qu’aux solstices, leurs yeux se réveillent. Au milieu, l’aîné contemple ses cadets.
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