Glossaire du Pakistan
Baloutches : habitants du Balouchistan
Bibi Jaiwindi : grand soufiste - XVeme siècle
le soufisme
Les soufis, dont le nom provient de la robe de laine blanche (souf ou çouf) que portaient les premiers mystiques, sont les membres mystiques de l'islam. Le soufisme constitue la doctrine ésotérique (tasawwouf) de l'islam, par opposition à sa partie exotérique, la chariya.
Il semble que le soufisme soit apparu spontanément dans les pays gagnés par l'islam, et le prophète Mahomet lui-même offrait le modèle du mystique lorsqu'il se retirait pour s'abandonner à Dieu. Certes, des influences chrétiennes ou hindoues ont pu s'introduire. Les premiers soufis recherchaient avant tout une règle de vie, un itinéraire spirituel pour aller vers Dieu.
Les premiers groupes s'organisèrent à Koûfa et à Bassorah dès le VIIIe siècle, puis à Bagdad au IXe siècle. De la longue liste des soufis on peut distinguer Hasan al-Basri (mort en 772); Rabiyah, ...
Ismaéliens
L'ismaélisme , ou ismaïlisme est un courant de l'islam chiite . Ses membres sont appelés ismaéliens , ismaïliens et parfois désignés par le terme ambigu de septimains
L’origine de l’ismaélisme remonte à la mort en 765 du sixième Imam chiite et des querelles à propos de sa succession qui s’ensuivit. Ja`far as-Sâdiq avait désigné son fils aîné Ismâ`il pour lui succéder, mais celui-ci décéda quelques années avant lui. Une partie de la communauté chiite qui formera ultérieurement la branche imamites choisit son autre fils Mûsâ al-Kâzim comme septième Imam. Les futurs ismaéliens quant à eux rejetèrent cette décision et se rassemblèrent autour du fils d’Ismâ`il, Muhammad ben Ismâ`il qui devint leur nouvel imam. D’autres qui n'admettaient pas la mort d’Ismâ`il répandirent la croyance de son occultation et la promesse de son retour sous les traits du Mahdi . Persécutés, les ismaéliens continueront à vénérer secrètement leur imam tout en déployant un prosélytisme (da’wa ) très actif d’abord au Moyen-Orient puis à travers tout le monde musulman. Ils parviendront ainsi à s'établir au Maghreb parmi les berbères puis se lanceront à la conquête de l’Égypte où ils fonderont la glorieuse dynastie fatimide . D’autres ismaéliens aux idées révolutionnaires, les qarmates qui récusaient le pouvoir des califes-imams fatimides, créeront un État à Bahrein et marqueront l’histoire par leur usage excessif de la violence. Les ismaéliens connaîtront durant le califat fatimide une nouvelle rupture en 1094 , à la mort du calife Al Mustansir qui engendrera deux groupes rivaux : les Nizârites et les Musta'liens .
Théologie : Des ismaéliens professent des doctrines très complexes influencées par les néo-platoniciens , le gnosticisme , le manichéisme ainsi que par des croyances empruntées aux autres confessions. Très tôt, ils se sont distingués par leur façon très particulière de concevoir la religion. Pour eux, l’islam renferme deux principes complémentaires, l’un exotérique (zâhir ) représenté par le prophète et la sharia, l’autre ésotérique (bâtin ) personnifié par l’imam et l’interprétation mystique de la loi islamique. Les ismaéliens sont donc adeptes de l'interprétation allégorique des textes qui doit mener les croyants à la connaissance de la vérité suprême. À Alamut , les Nizârites réformeront l’ismaélisme, en abandonnant définitivement les prescriptions rituelles islamiques pour se focaliser uniquement sur le côté ésotérique de leur foi.
L'ismaélisme aujourd'hui : Les Ismaéliens modernes sont parfois désignés par le terme néo-ismaéliens; ils seraient plus de 15 millions vivant pour leur grande majorité en Inde, Pakistan, Syrie, Yémen. Ils se partagent en deux grandes communautés : les Bohras issus des Musta’liens et les Khojas nizarites dont le chef spirituel l’Aga Khan s’est établi en Inde. On trouve aussi en Syrie et au Liban les Druzes , membres d’une secte initiatique dérivée de l’ismaélisme fatimide.
Derviches.
Les «Landlords » grands propriétaires fonciers du Pakistan
Au pakistan , deux traits saillants apparaissent : le poids du monde rural, en gros les deux tiers de la population, le poids des grands propriétaires fonciers dans les campagnes, dans la vie politique aux deux niveaux provincial et national. Prise dans son ensemble la société n'est pas statique et de nouvelles forces se manifestent. Néanmoins, il faudra du temps pour faire reculer l'influence des landlords, d'autant plus que la situation politique et économique n'est guère stable.
Les groupes ethniques au Pakistan
Quatre groupes ethniques rassemblent la quasi-totalité de la population pakistanaise. Les Pendjabis, les plus nombreux (64 %) [1995 ], parlent le panjabi. Leur société, rurale, est très fortement structurée autour des propriétaires fonciers (zamindar ); on note d'ailleurs la survivance d'un système de castes assez proche de celui existant en Inde.
Les montagnes du Nord-Ouest, où les liens tribaux restent encore puissants, sont peuplées par les Pachtous (ou Pathans ), peuple parlant le pachto, une langue marquée par l'influence iranienne.
On retrouve ces derniers en grand nombre dans la partie orientale de l'Afghanistan (un tracé frontalier arbitraire entre les deux pays, remontant au début du siècle, a séparé les Pachtous en deux parties ).
Ce groupe a été renforcé par l'arrivée des nombreux réfugiés afghans (plus de 3,5 millions dans les années 1980 ); il est probable que la plupart d'entre eux resteront au Pakistan. Les Sindhis, rassemblés autour du bas Indus, représentent 12 % de la population [1995 ].
Ils ont organisé une société rurale fortement structurée autour de grands propriétaires ayant survécu à une réforme agraire récente (1959 ). Les Baloutches, aux confins de l'Iran et de l'Afghanistan, restent solidement organisés en tribus.
L’empire Moghol
1526 fondation de l'Empire moghol par Babur (1483 - 1530), descendant de Tamerlan
1556 - 1605 règne d'Akbar "le très grand
1569 fondation de Fatehpur Sikri, la nouvelle capitale d'Akbar
1600 ouverture de comptoirs anglais sur les côtes occidentale et orientale
1628 - 1658 Shah Jahan, "Grand Moghol" des Occidentaux
1631 mort de Mumtaz Mahal, épouse de Shah Jahan. Construction du Taj mahal
1639 fondation de Madras par les Anglais
1664 les Anglais fondent la Compagnie des Indes orientales
1707 fin de l'Empire moghol. Morcellement du pays : rois locaux musulmans et hindous
Khyber Pass.
col d'Asie centrale, principale route entre l'Afghanistan et le Pakistan, placé sous l'autorité du Pakistan.
Tamerlan : 1336 - 1405
Un conquérant extraordinaire, mais aussi un tyran sanguinaire. Il naquit le 10 avril 1336, dans un clan mongol établi à Kech, en Ouzbékistan. Tamerlan est un conquérant turco-mongol qui se tailla un empire de l'Inde à la Méditerranée, fondant la dynastie des Timurides.
Il régna sur la Transoxiane et l'Iran jusqu'au début du XVI ème siècle. Le nom de Tamerlan est la forme francisée de Timur (l'homme de fer). Plus tard on y ajouta "Lang" (le Boiteux), car il avait perdu dans une bataille l'usage de sa jambe gauche.
Entre 1364 et 1370, Tamerlan prit le contrôle de la Transoxiane. Il s'en proclama roi, écrasant ses anciens supérieurs et alliés, et déclara la renaissance de l'empire de Gengis Khan, dont il se disait à tord le descendant. Il étendit sa domination sur les khanats voisins et, en 1394, il avait conquis l'Iran, la Mésopotamie, l'Arménie et la Géorgie, et avait envahi la Russie et la Lituanie à plusieurs reprises.
En 1389-1395, il combattit et affaiblit le khanat de la Horde d'or. En 1398, Tamerlan occupa l'Inde, et s'empara de Delhi, qu'il pilla. En 1401, il prit la Syrie aux mamelouks, mettant Damas à sac, et massacra la population de Bagdad. L'année suivante, il vainquit les ottomans. Alors qu'il se préparait à attaquer la Chine, il mourut le 18 février 1405, près de Chymkent (aujourd'hui au Kazakhstan), et fut enterré à Samarkand, sa capitale. Son mausolée, le Gur-e Amir, compte parmi les grands monuments architecturaux de cette ville. À sa mort, ses descendants se partagèrent son empire, fondant des dynasties distinctes, dont Babur, premier souverain Mongol de l'Inde.
Bien qu'il fût célèbre pour sa cruauté dans la guerre et pour les nombreuses atrocités commises par ses armées, Tamerlan était aussi un passionné de l'érudition et des arts. Sa dynastie fut renommée pour son aide au développement des littératures turque et perse. Il gouverna par la Terreur, mais ne réuussit jamais à créer une unité ni des hommes, ni des pays autour de sa personne.
le Grand Jeu .
Le Grand Jeu se déroule au siècle dernier, en Asie centrale. En cause : la domination de la région. Face à face, deux grands empires : la Grande-Bretagne (et son joyau, les Indes) et la Russie.
La Russie était déjà un pays conquérant. Elle venait de s'approprier la Sibérie dont la richesse était proportionnelle à l'immensité des étendues. Après la Sibérie, les tsars regardèrent vers le Sud, vers une terra incognita supposée très riche... l'Asie centrale. À l'époque, l'on parlait de Turkestan. Les armées tsaristes descendirent tout en conquérant la région. Il semblerait que le but ultime était de conquérir les Indes. Bien entendu, les Anglais ne voyaient pas cela d'un bon oeil.
C'est à cette occasion que l'on se rendit compte que personne ne disposait de cartes précises ni ne connaissait la région.
Des aventuriers, des explorateurs entreprirent donc de cartographier cette zone d'ombre. Les Britanniques envoyèrent de jeunes officiers indiens formés à la cartographie. De leurs côtés, les Russes employèrent des Mongols comme espions.
Cette guerre secrète entre Russes et Britanniques ne se limita pas à l'Asie centrale. Dans le cadre des grandes alliances entre empires, les Perses et les Français (qui rêvaient également de s'emparer des Indes) furent également des acteurs de ce grand jeu d'échec. Tous étaient tour à tour alliés puis ennemis, les alliances se faisaient et se défaisaient au gré des événements
Smuggler Bazar : bazar des trafiquants ( du verbe anglais smuggle : trafiquer)
L’Indu Kusch
lassi. Boisson au yaourt
Mashallah : c’est la voie de Dieu ou « La volonté de Dieu sera faite »
Pamir : Chaine montagneuse séparant le Pakistan de la Chine